Le Parlement européen veut sécuriser le droit à l'avortement — Genève Vision, un nouveau point de vue

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« Les pays de l’UE devraient garantir l’accès à des services d’avortement sûrs, légaux et gratuits, à des services de soins prénataux et maternels, à la planification familiale volontaire, à la contraception, à des services adaptés aux jeunes, ainsi qu’à la prévention, aux traitements et au soutien en matière de VIH, sans discrimination », ont insisté les parlementaires dans leur résolution.

« Des droits des femmes solides sont un atout et une caractéristique essentielle des démocraties (…) Le retour en arrière n’est pas une option », avait insisté lundi la commissaire européenne à l’Egalité Helena Dalli, lors d’un débat dans l’hémicycle.

Par 324 voix, 155 contre et 38 abstentions, les eurodéputés ont décidé de demander au Conseil, qui représente les Etats membres, d’inscrire ce droit dans la charte des droits fondamentaux.

La règle de l’unanimité comme écueil

Adoptée en 2000, cette charte, juridiquement contraignante, a la même valeur que les traités. Inclure l’avortement dans les droits fondamentaux nécessite toutefois l’unanimité des pays membres, selon les traités actuels de l’UE. Or ce sujet de société divise les Vingt-Sept.

C’est pourquoi, les eurodéputés ont également demandé au Conseil « qu’il se réunisse pour discuter d’une convention permettant de réviser les traités » afin de remettre en cause la règle de l’unanimité.

Cette demande est accompagnée d’une nouvelle ferme condamnation par le Parlement européen du « recul des droits des femmes et de la santé et des droits sexuels aux Etats-Unis et dans certains Etats membres ».

La Cour suprême des Etats-Unis a mis fin le 24 juin à la garantie juridique fédérale de l’IVG dans tout le pays. Il appartient maintenant aux 50 Etats américains de se prononcer sur l’avortement.

Lire: La Cour suprême des Etats-Unis révoque le droit à l’avortement

afp/oang