Viktor Orban convoque un référendum en Hongrie sur la loi anti-LGBT — Genève Vision, un nouveau point de vue

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Il a ensuite énuméré cinq questions, demandant aux Hongrois par exemple s’ils acceptent que l’école « parle de sexualité à leurs enfants sans leur consentement », s’ils soutiennent « la promotion des traitements de changement de sexe pour les mineurs » ou la « présentation sans restriction devant les mineurs de contenu médiatique à caractère sexuel qui affecte leur développement ».

Mots d’ordre: « non »

Viktor Orban, qui n’a pas avancé de date pour la tenue de ce référendum, a demandé aux Hongrois de répondre « non » à toutes les questions, présentées comme des exigences que l’Union européenne veut imposer à la Hongrie.

L’annonce de ce référendum s’inscrit dans le cadre d’un bras de fer juridique entre Bruxelles et Budapest sur une loi de protection des mineurs, adoptée le 15 juin, interdisant notamment l’évocation de l’homosexualité et du changement de sexe auprès des mineurs.

L’exécutif européen, qui juge cette loi discriminatoire à l’encontre des personnes LGBT+, a lancé une procédure d’infraction contre la Hongrie, qui peut mener à la saisine de la Cour de justice de l’UE, puis à des sanctions financières.

Relire aussi: Procédures de l’UE contre la Hongrie et la Pologne sur les droits des LGBT+

Hongrie souvent tancée

Depuis le retour au pouvoir du souverainiste Viktor Orban en 2010, la Cour de justice européenne et la Cour européenne des droits de l’Homme ont régulièrement condamné la Hongrie pour des réformes visant la justice, les médias, les réfugiés, les ONG, les universités ou les minorités.

Le maire écologiste de Budapest Gergely Karacsony a réagi à l’annonce du référendum mercredi en estimant qu’il s’agissait d’une stratégie pour détourner l’attention des Hongrois concernant d’autres sujets.

« J’organise mon propre référendum » pour demander aux Hongrois ce qu’ils pensent de la gestion de la pandémie de coronavirus, de l’installation « d’une université chinoise » dans la capitale et de la « vente des autoroutes », a-t-il ironisé sur Facebook.

ats/jfe