Des discussions sur l’Ukraine, l’Éthiopie, l’Iran et d’autres États auront prochainement lieu au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies. Qu’en est-il de la Chine ? « Inside Geneva » en débat.
« S’il n’y a pas de pression de la part de la communauté internationale, s’il n’y a pas de contrôle sur la Chine, s’il ne se passe rien, la Chine va pragmatiquement considérer cela comme un signe que les feux sont au vert pour continuer ses abus » déclare Zumretay Arkin, porte-parole au Congrès mondial ouïghour.
L’an dernier, un rapport des Nations Unies laissait entendre que la Chine aurait commis des crimes contre l’humanité au Xinjiang. Les États membres de l’ONU ont voté, de manière restrictive, pour ne pas débattre de ce rapport. « Bien sûr, il y a une compréhension géopolitique de ce qui se passe, mais nous devons revenir à l’essence des droits humains, et nous devons aussi revenir à l’essence des traités pour lesquels ce système a été créé », rappelle Raphaël Viana David, spécialiste de la Chine et de l’Amérique au Service international pour les droits de l’homme (ISHR).
Alors que va-t-il se passer maintenant ? « Le fait que nous ayons été si près d’obtenir une résolution sur la Chine adoptée par le Conseil a en fait brisé un tabou très important au sujet de la capacité de s’attaquer à la Chine et à tout État, aussi puissant soit-il », déclare Hilary Power, directrice de Human Rights Watch.
« Inside Geneva » est le podcast bi-mensuel original en anglais, coproduit par Genève Vision et SWI swissinfo.ch. Imogen Foulkes échange avec des expert.es et acteur.trices de la Genève internationale sur une thématique d’actualité.