Les trois partis de la droite suédoise se sont mis d’accord pour former un gouvernement avec l’appui inédit de l’extrême droite des Démocrates de Suède (SD) au Parlement, a annoncé vendredi le Premier ministre pressenti Ulf Kristersson.
Les Modérés, les Chrétiens-Démocrates et les Libéraux vont coopérer avec les Démocrates de Suède, a précisé Ulf Kristersson, chef du parti conservateur des Modérés, lors d’une conférence de presse. Un vote pour le désigner Premier ministre doit avoir lieu lundi.
Après huit ans de gouvernement social-démocrate, la droite revient ainsi aux commandes en Suède au terme d’un rapprochement sans précédent avec l’extrême droite, grande gagnante des élections du 11 septembre avec un score record de 20,5% des voix.
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S’il n’entre pas au gouvernement – une option rejetée par les autres partis de droite -, le parti mené depuis 17 ans par Jimmie Åkesson est la principale force parlementaire de la nouvelle majorité et la deuxième du pays, avec 73 sièges. En ajoutant les Modérés (68 fauteuils), les Chrétiens-démocrates (19) et les Libéraux (16), la « constellation » des droites compte une majorité absolue de 176 sièges.
Cette majorité est toutefois étriquée, car l’opposition en compte 173, dont 107 pour les sociaux-démocrates de la Première ministre sortante Magdalena Andersson. Cette dernière ne désespère d’ailleurs pas de revenir au pouvoir en cas d’implosion de la droite.
Le nouveau gouvernement a immédiatement annoncé un plan pour la construction de nouveaux réacteurs nucléaires pour faire face aux besoins grandissants en électricité de la Suède.
Ces dernières années, le royaume scandinave a fermé six des ses 12 réacteurs. Ceux encore en activité produisent environ 30% de l’électricité utilisée dans le pays aujourd’hui.
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ats/vic