Les dilemmes de l’accès à l’aide humanitaire

Comment l’aide humanitaire arrive-t-elle là où elle est nécessaire? Et pourquoi est-elle souvent entravée? Les agences d’aide de l’ONU ont-elles laissé tomber la Syrie après le séisme? Autant de questions abordées dans ce nouveau numéro d’« Inside Geneva ».

Pour Marco Sassoli, de l’Université de Genève, « L’ONU étant un club, elle représente ses membres, et par conséquent elle considère qu’elle ne peut rien faire sur le territoire d’un État membre sans le consentement de l’État membre. »

Mais y a-t-il des moyens d’obtenir de l’aide immédiatement? Jan Egeland, du Conseil norvégien pour les réfugiés, se considère comme « un fondamentaliste sur la nécessité d’aller directement vers les victimes et les personnes dans le besoin, de traverser les frontières, de traverser la montagne, de traverser le désert, choisir la route la plus courte. »

Mais avec des groupes armés sur le terrain, comment les travailleurs humanitaires les persuadent-ils de les laisser passer? Thaer Allaw, du Centre de Compétence en Négociation Humanitaire (CCHN), explique cette difficulté : « Nous pensons que nous avons une bonne cause, et nous pensons que ces principes humanitaires sont universels. Mais quand vous êtes face à la réalité, ils ne le sont pas. »