Le ministre polonais de la Défense a annoncé mercredi la construction d’une barrière le long de la frontière avec l’enclave russe de Kaliningrad. Varsovie souhaite ainsi empêcher des passages illégaux de migrants, orchestrés, selon elle, par la Russie.
La Pologne s’est déjà dotée d’une barrière physique et électronique le long de sa frontière avec la Biélorussie, alliée de la Russie. Elle accuse le régime biélorusse de laisser venir des migrants désireux de gagner l’Union européenne, ce que Minsk dément.
Suite au lancement des vols reliant le Moyen-Orient et l’Afrique du nord avec Kaliningrad, « j’ai décidé d’agir en vue d’augmenter la sécurité à la frontière avec l’enclave de Kaliningrad. Nous commençons à y construire une barrière provisoire », a déclaré à la presse le ministre polonais de la Défense Mariusz Blaszczak.
Selon lui, la barrière sera composée de trois clôtures parallèles de barbelées, hautes de 2,5 mètres et d’une largeur globale de 3 mètres, ainsi que d’équipements électroniques. Les travaux commencent « dès aujourd’hui », sur cette frontière terrestre longue de 210 kilomètres, a-t-il insisté.
Pour prévenir une crise migratoire que la Pologne considère comme « une guerre hybride » russe et bélarusse dirigée contre elle, Varsovie avait imposé en septembre 2021 une zone large d’environ trois kilomètres et longue de plus de 400 kilomètres à sa frontière avec la Biélorussie. Cette zone était interdite à toute personne non résidente, y compris aux membres des ONG aidant les migrants et aux journalistes.
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Depuis la levée de cette mesure en juillet, il est toujours interdit d’approcher à moins de 200 mètres de cette frontière, protégée depuis par une barrière métallique haute de cinq mètres, en train d’être équipée de caméras et de détecteurs de mouvements.
En dépit de la pratique courante de refoulements appliquée par la Pologne, une centaine de tentatives de passage illégal de la frontière polono-biélorusse, par des migrants originaires principalement du Moyen-Orient, sont signalés quotidiennement par les garde-frontières et les ONG opérant sur place.
furr avec ats