Le procès de Maria Kolesnikova, opposante à la réélection contestée du président Loukachenko en 2020, s’ouvre mercredi en Biélorussie. Elle avait choisi la prison plutôt que l’exil et risque une peine de douze ans de réclusion.
En septembre dernier, Maria Kolesnikova avait déchiré son passeport au moment de franchir la frontière avec l’Ukraine, rendant ainsi impossible son expulsion décidée par le pouvoir biélorusse.
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Avec Svetlana Tikhanovskaya et Veronika Zepkalo, elle est l’une des trois grandes figures qui ont incarné l’opposition à la réélection d’Alexandre Loukachenko à la présidence en 2020.
Inculpée pour conspiration visant à prendre le pouvoir par des moyens anticonstitutionnels et pour atteinte à la sécurité nationale, elle encourt une peine de 12 ans de prison.
Mais elle dit ne pas en être effrayée. La semaine dernière encore, elle appelait le régime à cesser de lutter contre le peuple et à entamer un nouveau dialogue avec lui.
Les autorités biélorusses n’ont pourtant aucunement l’intention de lâcher du lest: il y a un mois, Viktor Babariko, candidat à la présidentielle dont elle dirigeait la campagne avant son arrestation, a été condamné à 14 ans de prison.
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Jean-Didier Revoin/oang